mercredi 9 décembre 2009

Management III

Fin 1973, en octobre je crois, le PCF était à l'offensive sur le programme commun et l'union de la gauche.

Une manifestation importante avait été organisée et avait obtenu un beau succès (je ne sais plus la date exacte - un mercredi d'octobre? - ni le thème).
Le soir ou le lendemain, il y avait une réunion du comité fédéral de Paris, où j'avais été élu qqs mois avant. J'étais donc un jeune blanc bec pour la centaine des autres camarades chevronnés (dont Paul Laurent, Henri Fiszbin ...).

La veille de la réunion, j'avais entendu à la radio une brève sur des problèmes aux Pays-Bas à propos du pétrole (sur les prix ou sur des restrictions?).
J'ai eu l'intuition que le thème du pétrole pouvait être repris par la droite française pour reprendre l'initiative dans la bataille des idées. J'en ai discuté dans la journée avec un collègue (JOA) qui m'avait encouragé à porter cette intuition au comité fédéral.

Au milieu du débat où les propos étaient globalement de l'auto-satisfaction sur la réussite de la manif, j'ai demandé la parole et ai dit qq chose comme "Et si maintenant les médias lancent une campagne sur le thème du pétrole cher et rare, qu'est-ce qu'on fait?".
Silence dans la salle, puis la discussion a repris son cours. Le blanc bec ne pouvait pas être entendu?

Hier soir, j'ai entendu C. Allègre sur Canal+. Il a dit que la collectivité scientifique ne doit pas fonctionner par consensus (qq chose comme ça).
Je pense qu'il a totalement raison et que la censure, l'auto-censure (parfois simplement la peur du ridicule) font perdre un temps considérable dans la réflexion collective et la prise des meilleurs décisions possibles.

1 commentaires:

lulu a dit…

Ben moi quand je lis ça, ce que je comprends c'est que ta question, elle faisait peur parce-que personne n'avait de réponse à donner.
Donc faire l'autruche et reprendre la discussion c'était plus rassurant.
Mais bon je n'y étais pas.
Si ça se trouve, je m'égare.