samedi 5 décembre 2009

Formation aux dépens

Quand j'ai pris des responsabilités syndicales, dans les année 70, j'avais la trentaine et aucune expérience en matière de gestion de conflit entre personnes.

Un jour, deux collègues dactylos et adhérentes du syndicat m'avaient expliqué qu'elles avaient des conditions de travail qu'elles ne pouvaient plus supporter.
Plein d'illusions sur mon «pouvoir et ma légitimité» je les ai assuré que nous allions régler la situation.
Nous avons rencontré leur responsable.
J'ai cru que je pouvais parler en leur nom. J'ai, donc, pris la parole pour lui expliquer dans quelle situation inacceptable elles se trouvaient.
A la fin, il s'est tourné vers elles pour leur demander leur avis : « heu, c'est pas très grave, c'est seulement quelques minutes de temps en temps ... ».

Goguenard, il s'est tourné vers moi ... j'étais mal.

La leçon ayant été administrée et reçue, quand ensuite j'ai accompagné des collègues, je leur ai toujours laissé exposer eux-mêmes leur problème ou leur demande.
En revanche, j'ai toujours essayé de les convaincre qu'ils ne pouvaient pas menacer de faire quelque chose qu'ils ne pourraient pas assumer.
Notamment, si vous dîtes « c'est ça ou je m'en vais » il faut vous attendre à entendre « mais faites donc ... je ne peux pas vous retenir ».

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